Vergente mundi vespere

Un hymne Saint Ladislas inconnu, retrouvé en pays de Zips et à Sitten

  • Kovács Andrea Liszt Ferenc Zeneművészeti Egyetem

Résumé

L’hymnaire du bréviaire conservé à la Bibliothèque Batthyánaeum de Gyulafehérvár, copié au tour-nant des 14–15e siècles, donne (avec l’inscription De sancto rege Stephano) le texte d’un hymne au roi Saint-Étienne (à l’incipit Exsultetgenscelebris). Contrairement à cette pièce unique, à cet hymne à l’incipit de Vergentemundivespere l’on connaît deux parallèles. L’un est localisé dans un diurnal du pays de Zips (15e siècle, Hongrie royale, aujourd’hui en Slovaquie), l’autre dans un bréviaire conservé à Sitten (Sion, Suisse). Le codex de Sitten fournit (avec l’inscription HistoriasanctiLadislai) in extenso l’office Fonsaeternaepietatis, avec l’hymne Vergentemundivespere et un antiphone inconnu(SancteLadislaederadicestirpis).Comment expliquer la présence dans le codex de l’évéché de Sitten de l’office Saint Ladislas? Le bréviaire fut sans doute commandé par l’italien Andreas de Benzis de Gualdo, gouverneur apostolique du diocèse de 1418 à sa mort (1437) et évêque de Sitten après 1431. Avant ces dates, il avait été évêque de Spalato (après 1389; à Venise, aujourd’hui Split, Croacie), gouverneur du diocèse d’Eger et abbé de Zalavár (après 1408), archévêque d’Eger (après 1409) et archévêque de Kalocsa (après 1413). Son séjour en Hongrie et sa position élevée dans la hiérarchie ecclésias-tique explique pourquoi il a tenu à emporter avec lui et à faire copier les textes liturgiques du saint hongrois le plus vénéré. La provenance, le rite et le sort ultérieur du codex renfermant l’hymne Vergentemundivespere et l’antiphone SancteLadislaederadicestirpis restent un mystère. La question de savoir la provenance et le rite de l’hymnaire rattaché ultérieurement au bréviaire du pays de Zips reste également ouverte.

Publiée
2018-11-16
Rubrique
Tanulmányok