Le canon décimal des poètes grecs dans la bibliothèque Corvina

Pour une interprétation de De laudibus augustae bibliothecae carmina de Naldo Naldi

  • Gábor Bolonyai ELTE Görög Tanszék

Résumé

L’étude est la suite du texte intitulé Les trois vates ancestraux de la bibliothèque Corvina, dans lequel j’ai analysé l’unique description contemporaine de la collection : celle du florentin Naldo Naldi mettant en valeur l’importance de la bibliothèque royale. Dans ma présente étude je m’intéresse au groupe de dix poètes grecs, qui – selon l’indication de Naldi – occupent les places les plus illustres de la collection royale. Quelle est l’origine de ce canon décimal des auteurs les plus illustres ? Quelles considérations ont amené Naldi à sélectionner précisément ces dix auteurs ? Je m’efforce de prouver que le facteur principal a été l’influence directe et indirecte de Ficin. Quant à Ficin, il reprend l’évaluation de Platon au sujet de la poésie en général et des poètes grecs. L’on peut donc dire que dans les portraits fournis par Naldi s’incarnent les idées typiques de la conception néoplatonique florentine de la poésie. L’ouvrage de Naldi est donc un document majeur de la réception au 15e siècle de la littérature grecque (et romaine) : il complète les initiatives attribuées à Politien, Landino et Fonzio.

Publiée
2020-12-30
Rubrique
Tanulmányok